Quantum Of Solace

Le billet d’aujourd’hui ne traite pas de la classe préparatoire. Normal, le fait d’être en vacances permet de faire des choses un peu plus variées que travailler ou apprendre. Donc, cinéma avec le visionnage de Quantum of Solace, le dernier James Bond (je les ai tous vu) et pointage des imperfections de celui-ci.

=> L’Aston Martin, pour ne pas tout raconter et gâcher le plaisir de ceux qui voudraient (les malheureux) aller le voir, je dirai que le film commence immédiatement après Casino Royale (celui avec Craig) donc normalement il ne devrait pas y avoir d’Aston Martin, la DBS ayant été détruite à la fin de la poursuite avec le Chiffre. I Si vous n’avez pas vu Casino Royale, il est sorti il y a plus de deux ans, il y a prescription.

=> Le générique : Comment en est-on arrivé là ? Casino Royale avait un superbe générique (celui avec les cartes pour ceux qui ont oublié) et on a l’impression de retomber dans ceux de John Glen. C’était il y a plus de vingt ans. La nostalgie est l’envie de faire un clin d’œil, pourquoi pas (et il y a par ailleurs un clin d’œil très réussi dans le film) mais autant bien le réussir. Cependant la musique sauve un peu le tout car la chanson titre est relativement bien rythmée.

=> La caméra : Depuis la trilogie Bourne, j’ai l’impression que jouer avec la caméra en donnant l’impression de coller au personnage, ce qui la rend très mobile durant les scènes d’actions est devenue à la mode. Quant on est assez loin de l’écran, le résultat peut-être efficace. En revanche à la moins de la moitié de la salle, on n’y comprend plus rien. On ne comprend rien à une scène d’action d’un James Bond ? Il y a ici deux groupes de mots qui ne devraient pas exister : “scène d’action” et “James Bond”. Il est vrai que sans ces groupes de mots la phrase est un peu bancale mais normalement une scène d’action doit-être comprise par tous : A a tapé B, B tombe par terre (sauf si B=James Bond). Ici, ce n’est pas toujours immédiatement le cas. Je remercie donc Marc Forster (NDR : Le réalisateur) de nous faire réfléchir sur un James Bond. Sérieusement, l’effet est de nous immerger dans l’action mais cela rend mieux sur un écran éloigné.

=> Le scénario : Très étrange… Est-ce un point négatif, je l’ignore mais il baigne dans l’anticonformisme (dire ça d’un Bond ????) en tout cas pour un film de ce genre. Non, rassurez-vous, vous n’échapperez pas au traditionnel : “taper-interroger-pister-trouver-taper…..” mais l’ensemble est vraiment bizarre.

Je pense avoir énuméré les principaux du film pour moi. Charlie de cette semaine en a trouvé beaucoup d’autres (quoique le générique) mais je ne m’en souviens plus exactement. En résumé, ce film souffre malheureusement de la comparaison avec Casino Royale où l’intrigue se permettait des originalités de construction (la partie de Poker d’une 1/2 heure par ex.) bienvenues. Ici, j’ai plus l’impression d’avoir un Jason Bourne face à moi qu’un James Bond : Poursuivi par des agences américaines qui veulent sa peau, à la recherche d’un individu véreux, des taupes partout (mention à la première taupe, excellente mais on se doute de quelque chose assez rapidement). Symptomatique de cette transformation, la James Bond Girl qu’il ne traite pas comme les autres (ce n’est pas un reproche, je n’attendais pas cette scène, elle illustre juste mon propos).

Il reste un superbe point positif : Quantum Of Solace nous réconcilie avec l’image de l’archiviste… Une motivation pour retourner bosser ?